Méthode Faries, symptothermie, gestion naturelle de la fertilité – on parle de quoi au juste ?
ParMarie
Quand on parle de méthodes naturelles de gestion de la fertilité, on met généralement beaucoup de choses très diverses dans le même panier, et cela peut – à juste titre – porter à confusion.
Car toutes ces méthodes ne fonctionnent pas de la même manière et n’ont pas la même fiabilité – ce qui est, tu en conviendras, un critère fondamental, quand tu souhaites utiliser une telle méthode comme moyen de contraception.
Certaines méthodes, comme la méthode du calendrier, ou méthode Ogino, se basent sur des calculs pour prédire l’ovulation et sont absolument à déconseiller, car notre corps ne répond pas à des statistiques et se baser sur celles-ci pour déterminer sa fécondité est non seulement absurde, mais aussi parfaitement dangereux pour sa sécurité contraceptive.
Et puis, si au contraire tu es dans une optique de désir d’enfant, cette méthode ne t’aidera pas non plus à déterminer ta période féconde de manière fiable, et est donc tout à fait inutile.
Toutes les méthodes qui se basent sur des calculs ou des prédictions sont, de manière générale, à proscrire. On n’est pas madame Irma et on n’identifie pas le moment de l’ovulation avec une boule de cristal.
Il existe toutefois des méthodes fiables qui permettent de comprendre finement son cycle menstruel et de déterminer de manière sûre les périodes féconde et infécondes du cycle : j’ai nommé les méthodes sympto-thermiques.
Il existe plusieurs écoles – dont Sensiplan, Symptotherm, la méthode Faries, la méthode Justisse -, avec des règles qui peuvent sensiblement varier de l’une à l’autre, mais qui se basent toutes sur les mêmes fondations :
- la température basale corporelle augmente après l’ovulation, en corrélation avec l’augmentation de la sécrétion de progestérone par le corps jaune, et se maintien sur un plateau haut jusqu’aux prochaines menstruations
- la glaire cervicale (appelée aussi élixir de vie) varie au cours du cycle en fonction des variations hormonales
- le col de l’utérus se modifie en position, en texture et en ouverture au cours du cycle en fonction des variations hormonales
C’est à dire qu’en observant ces 3 paramètres au cours du cycle, on peut être capable de comprendre avec fiabilité dans quelle période de son cycle on se trouve.
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La méthode Faries – celle à laquelle je me suis formée et que j’enseigne – se base sur les règles de la symptothermie et les a fait évoluer un peu plus loin.
Le principe ?
On prend sa température tous les matins au réveil – au fil du temps, on pourra réduire le nombre de jours pendant lesquels prendre sa température, et ultimement, même laisser le thermomètre.
On observe son élixir de vie tous les jours.
On palpe son col de l’utérus tous les jours.
On note ses observations sur un graphique – le Fariegramme. Et on en fait l’interprétation.
L’observation de ces paramètres permet d’ouvrir et de fermer une fenêtre de sécurité, c’est à dire les jours durant lesquels la femme est potentiellement fertile.
Au début de l’apprentissage, la fenêtre de sécurité est large, puis avec l’expérience elle peut se réduire au plus proche de la période féconde réelle qui est de 6 jours (les 5 jours durant lesquels les spermatozoïdes peuvent survivre au niveau du col de l’utérus dans une glaire cervicale optimale + la durée de vie d’un ovule relâché lors de l’ovulation, qui est d’environ 12 à 18h).
La connaissance et la compréhension de son propre corps sont accessibles à chacun·e.
Cela nécessite néanmoins un apprentissage, de la patience et de la rigueur, afin d’aquérir des bases solides qui puissent nous mener vers la liberté et l’autonomie.
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