Si tu te retrouves sur cette page, c’est que probablement tu ne dors pas très bien, ou que du moins tu aimerais dormir mieux. Peut-être que tu souffres d’insomnies depuis longtemps et que tu as déjà essayé pléthores de trucs et d’astuces sans toutefois retrouver le sommeil. Ou simplement que tu es curieux·se de découvrir des conseils qui te permettraient d’améliorer la qualité de ton sommeil.
Oui je te parle bien de qualité et pas de quantité. De dormir mieux – et pas forcément de dormir plus.
Car ce qui nous permet de nous sentir reposé·e, c’est bien la qualité de notre sommeil (le sommeil profond) et non sa durée.
A choisir, tu préférerais :
ou
Je te laisse y réfléchir. Si tu as choisis la réponse b), il y aura probablement quelques notions au sujet du sommeil qu’il te faudra requestionner. Mais ne t’inquiète pas, on va parler en long et en large de sommeil dans les prochaines parties, et tu vas peut-être apprendre des choses qui vont t’étonner.
Mais passons sans tarder à l’astuce no 1 :
Cela peut paraître contrintuitif, mais si tu demandes à un·e bon·ne dormeureuse comment iel fait pour bien dormir, iel va probablement te répondre un truc du genre je sais pas, je dors, c’est tout.
Car le sommeil ne se commande pas. C’est simplement une fonction physiologique de notre organisme. Quand on a besoin de repos, on dort. Notre corps fonctionne ainsi.
Et faire un effort pour dormir va interférer avec cette fonction intrinsèque et entretenir des troubles du sommeil.
Tu te souviens peut-être d’une fois où tu as piqué du nez en lisant un livre ? Ou cette fois où tu t’es endormi·e assis·e sur le canapé après le repas ? Sans faire d’effort, rien, sans même le vouloir ?
Parce que tu avais sommeil, c’est tout. Et tu t’es demandé pourquoi tu t’endormais si simplement à ce moment-là, et que lorsqu’il fallait absolument dormir (i.e. à 22h30 le soir), tu n’y arrivais pas.
Parce que la fois où tu as piqué du nez, c’est ton corps qui s’est abandonné au sommeil, sans que ta tête n’interfère. Et qu’à 22h30 quand tu n’arrives pas à dormir, c’est ta tête qui t’empêche de dormir en te disant, dors, dors, il faut dormir, c’est le moment de dormir, zut, mais pourquoi tu dors pas ?
C’est touuuut cet effort que ta tête met pour dormir qui en fait t’empêche de dormir.
Premièrement, je t’assure, ton système de régulation du sommeil n’est pas cassé. Il est juste un peu… perturbé. Et ensemble on va voir comment on peut être capable de le remettre en place.
Bon, alors, comment on fait pour arrêter d’essayer de bien dormir ?
L’idée, c’est de réapprendre à notre cerveau à écouter les signaux de notre corps, ceux qui nous disent qu’on a sommeil, et surtout à reprendre de bonnes habitudes.
Une première étape, c’est déjà de prendre conscience de ce mécanisme. D’identifier ces situations dans lesquelles on est en train de faire un effort pour dormir.
Je sais, j’avais dit pratico-pratique, et cette première astuce peut te paraître assez abstraite. Mais elle pose une base essentielle pour la suite.
Dans les prochaines parties, on va vraiment entrer dans le concret, avec des petites actions simples (j’ai dit simples, pas forcément faciles) à mettre en oeuvre au quotidien.
Attention, les conseils que je vais te donner ne sont pas magiques et il va falloir que tu y mettes du tien.
Car retrouver le sommeil va te demander de changer certaines de tes habitudes et de reconsidérer certaines de tes croyances ou pensées. Et tu vas sans doute rencontrer quelques résistances en chemin, c’est normal.
De plus, ces changements vont se mettre en place sur la durée, et on ne peut pas espérer des résultats avant plusieurs semaines, cela va te demander d‘être persévérant·e.
Reste doux·ce envers toi-même et n’hésite pas à demander du soutien si besoin.
On se retrouve dans la prochaine partie pour l’astuce no 2.
Un petit avertissement avant de commencer : ces astuces sont basées sur la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie, qui est le traitement de choix des insomnies primaires chroniques.
Si tu souffres d’un autre type de trouble du sommeil, cela ne sera probablement pas adapté à ta situation.
Par exemple, si tu as beaucoup de somnolence la journée, si tu as des troubles du sommeil en rapport avec un travail d’équipe / horaires de nuit ou si tu es un·e extrême couche-tôt ou couche-tard et que cela interfère avec ta vie quotidienne, je te recommande de consulter un·e médecin généraliste ou directement un centre du sommeil pour recevoir une thérapie adaptée.
Si tu as des doutes par rapport au diagnostic des troubles du sommeil dont tu souffres, je t’encourage aussi à consulter un·e médecin pour clarifier cela.