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De la nécessité d’appuyer sur pause

Dans cette société hyperconnectée dans laquelle l’on vit, on devrait être toujours disponible, tout suite, répondre aux sollicitations sans délai, à nos messages dans la seconde.
Ping ping on reçoit des notifications de tous les côtés.
Notre smartphone est devenu une extension de notre bras.
Trente secondes de temps libre ? On scrolle. On voit, on survole, on lit, on oublie.
On a fait de l’immédiateté la norme.
On aimerait tout, tout de suite. Des résultats et vite. Sans effort et sans attente.

On est constamment bombardés d’informations, de contenus qui réclament notre attention, maintenant.

Que ça en est… épuisant.

Parfois, il me semble nécessaire de prendre du recul et d’appuyer sur pause.

De ce recentrer et de calmer le brouhaha incessant tout autour de soi.
Pour être capable de faire le tri entre ce qui est vraiment urgent (assez peu de choses finalement) et ce qui peut attendre.
Entre ce qui est vraiment important et ce qui est futile.

Entre ce qui nous nourrit et ce qui nous épuise.

Prendre le temps de se retrouver seule·e avec soi-même, sans se retrouver malgré soi parasité·e par les pensées de millions d’autres êtres humains, et réfléchir à ses priorités.

 
Et si l’on redessinait notre rapport au temps ? Si l’on se réjouissait de devoir attendre ?
Si l’on reconsidérait notre rapport à l’information ? Si l’on éprouvait de la gratitude envers tout ce que l’on manque chaque jour ? Si l’on remerciait toute cette masse d’informations que l’on ne reçoit pas et qui nous permet de nous focaliser sur notre essentiel ?

J’ai fait une expérience.

Qu’est-ce qui se passe, quand on coupe le bruit de fond (les réseaux sociaux, les notifications, toutes ces choses qui accaparent l’attention constamment) ?

Eh bien, on peut mieux entendre ce qui se passe en soi. Ecouter ses pensées. Ses désirs.

 
Tout est parti d’articles de blog* et newsletters que j’ai lus, écrits par des personnes qui comme moi se sentaient un peu submergées par cette hyperconnexion constante et qui parlaient de leur expérience.

Et toujours cette référence de livre qui revenait – Digital minimalism : Choosing a focused life in a noisy world, de Cal Newport – tant et si bien que j’ai fini par le lire.

 
J’ai réalisé que si je voulais atteindre mes objectifs, il fallait que je prenne des mesures.
Que ça n’allait pas se faire tout seul.
Que le temps, ça se prend.

Les priorités, ça se définit.

Et pour commencer, je devais réduire les futilités qui malgré moi accaparent mon attention et m’empêchent de me concentrer sur le développement de choses bien plus importantes.
Je dis bien malgré moi, car c’est tout un système bien huilé et vicieux, dont tout le mécanisme se base sur le commerce d’une valeur importante : notre précieuse attention.

Les média sociaux ont pour objectif de nous garder le plus longtemps possible sur leur application, car ils vendent notre attention aux personnes qui paient pour faire de la publicité sur leur réseau.

 
Ce livre m’a fait réaliser que le fonctionnement du monde digital – et des réseaux sociaux en particulier – est bien plus pervers qu’il n’en a déjà l’air.
Il m’a donné cette impulsion nécessaire pour redéfinir ma façon d’appréhender le monde digital.

Le monde digital est plein d’outils incroyables pour nous aider à développer nos projets – pour autant qu’on sache les utiliser de manière stratégique et qu’on ne se laisse pas prendre au piège de ces espaces designés intentionnellement pour nous retenir bien plus longtemps qu’on le souhaiterait.

 

Alors.

 
J’ai pris un papier.
J’ai défini mes objectifs.
J’ai organisé mon temps et bloqué des plages horaires pour ce qui était important.
J’ai fixé des échéances.

Et j’ai agi.

 

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